Études et publications

EPLS a réalisé de nombreuses études sous l’égide du Ministère des Affaires Etrangères Français, de la Communauté Européenne, et de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Depuis 1992, EPLS a réalisé plus de 50 programmes de recherche appliquée dans la vallée du fleuve, dont les résultats ont donné lieu à près de 100 publications dans des revues scientifiques et médicales internationales à comité de lecture.

Développement clinique du candidat vaccin contre les bilharzioses: Bilhvax

 

La bilharziose est la maladie parasitaire la plus importante dans les pays en voie de développement, après le paludisme. Le parasite responsable de la bilharziose est présent dans les eaux stagnantes et infecte près de 200 millions de personnes dans le monde ; 800 millions y sont exposées régulièrement. Deux formes de bilharziose majeures existent chez l’homme, dues à deux parasites très semblables : la forme intestinale et la forme urinaire. La bilharziose urinaire est la forme la plus répandue en Afrique. Elle est considérée aujourd’hui par l’OMS comme la bilharziose la plus grave en termes de santé publique. C’est contre la forme urinaire que les chercheurs de l’Inserm et d’EPLS tentent de mettre au point un vaccin.

Le principe de ce vaccin est quelque peu atypique. C’est un vaccin thérapeutique. Il est administré aux sujets ayant déjà contracté la maladie et vise à limiter ou juguler la pathologie liée à l’infection. Vaccin pédiatrique, il est destiné aux enfants de 6 à 9 ans.

 

 

 

 

 

 

En 1998, la préparation vaccinale, appelée Bilhvax, est administrée pour la première fois chez l'homme lors d'un essai clinique de phase 1 à Lille. Une autre phase 1 (phase de sécurité) fut ensuite réalisée par EPLS chez les enfants non touchés par la bilharziose à St Louis. Les résultats prometteurs ont permis de lancer les phases 2 au Sénégal puis au Niger, phase permettant de déterminer le calendrier de vaccination. Les résultats trés encourageants obtenus lors de ces phases ont rendu aujourd’hui possible la mise en œuvre des essais de phase 3, phase clinique d'efficacité sur un nombre important de patients. Ils visent à démontrer l’efficacité du vaccin sur la réduction de la pathologie chez des enfants infectés.

Après avoir obtenu un avis positif du Comité National de la Recherche en Santé (Comité d’Ethique du Sénégal), cette recherche clinique est actuellement réalisée au Sénégal par les équipes médicales et techniques de EPLS. Le promoteur de cette recherche est l’Inserm, qui par son Comité d’Orientation Stratégique et de Suivi des Essais Cliniques (COSSEC) a entériné le protocole rédigé par les chercheurs français (Inserm) et sénégalais.

 

 

 

 

 

 

Parce que ce vaccin est destiné aux classes sociales les plus démunies des pays africains, le développement clinique n’a pas trouvé d’entreprises pharmaceutiques aptes à le soutenir financièrement. C’est en fait, principalement grâce à des fonds publics que le développement de ce vaccin peut être réalisé. Supporté dans ses premières phases par les fonds de la recherche de l’Union Européenne, c’est aujourd’hui le Conseil Régional Nord-Pas de Calais qui, avec l’aide de l’Inserm, le Ministère français des Affaires Etrangères et quelques autres institutions et entreprises privées, soutiennent financièrement le développement du candidat vaccin Bilhvax.

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